Le Sgen-CFDT Paris était présent au dernier CTA qui s'est tenu le mardi 8 décembre.
Monsieur le Recteur, Monsieur le Directeur d’académie, Madame la Secrétaire Générale,
Cher·es collègue·s,
Le Sgen-CFDT Paris profite de ce CTA pour réaffirmer ses revendications en matière de revalorisation des personnels de l’Education nationale, de promotion des personnels et de valorisation des parcours professionnels. Tout d’abord, nous continuons d’estimer que la revalorisation devrait passer par une programmation pluriannuelle de la hausse du point d’indice. Nous regrettons la baisse d’attractivité de nombreux métiers de l’Education nationale, et au-delà de l’ensemble de la Fonction publique. Même si l’augmentation des rémunérations en début de carrière et l’augmentation du taux de promotion à la hors classe vont dans le bon sens, le contentieux salarial est réel. Sans une revalorisation significative de tous les personnels nos métiers risquent d’être délaissés. La prime d’équipement informatique annoncée constitue un premier pas, évidemment insuffisant, dans la compensation des frais professionnels considérables que doivent assumer les enseignants pour l’exercice de leurs fonctions.
Nous voudrions savoir si les enseignant·e.s coordonateur·trice·s d’ULIS ou d’UE en seront destinataires. L’exclusion des CPE et des professeur·e·s documentaliste·s de l’attribution de cette prime est ressenti comme une grave injustice par ces collègues. L’administration a annoncé, lors du CTMEN du 27/11, que celle-ci serait réparée. Nous voudrions savoir quand, comment, et pour quels montants. Sur l’indemnitaire, nous continuons aussi de réclamer une hausse significative de l’indemnité de résidence pour tous les agents d’Île-de-France. Cette indemnité ne correspond plus du tout à la réalité actuelle du marché de l’immobilier. Au-delà des éléments qui touchent à la rémunération, nous souhaitons une amélioration des règles de reclassement qui prenne mieux en compte la diversité des parcours professionnels des nouveaux entrant·e·s dans le métier.
Le Sgen-CFDT Paris tient ici à faire plusieurs remarques sur les lignes directrices de gestion académique relatives aux promotions et à la valorisation des personnels.
Pour le passage à la hors classe, nous regrettons que les avis demeurent pérennes. Pour l’accession à la classe exceptionnelle, il n’est pas satisfaisant que toutes les possibilités de promotion ne soient pas utilisées au vivier 1. Il nous paraît urgent d’agir sur deux leviers. D’une part l’abaissement du nombre d’années exigibles pour valider les fonctions et d’autre part l’augmentation des fonctions éligibles. Sur ce point, il nous paraîtrait juste d’étendre les critères d’éligibilité aux coordonnateur·trice·s tertiaires et aux coordonnateur·trice·s d’ULIS qui font un travail difficile et essentiel en faveur de l’école inclusive. Nous trouvons aussi injuste qu’en cas de cumul de plusieurs fonctions ou missions éligibles sur la même période, la durée d’exercice ne soit comptabilisée qu’une seule fois au titre des fonctions.
Pour poursuivre par des remarques positives, le Sgen-CFDT Paris se réjouit de la mise en place du service RH de proximité qui répond à de véritables attentes des personnels. Les préoccupations des agents sont d’ailleurs si nombreuses, que nous espérons que ce service sera abondé en personnel. Nous estimons aussi que la création d’un barème pour l’accession à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle permettra une meilleure transparence. Enfin, pour rebondir sur l’idée de transparence, nous espérons que l’ensemble des organisations syndicales seront destinataires de la liste des personnels promouvables, et du résultat des opérations de promotion.
En cette période de re-confinement, le Sgen-CFDT Paris souhaite relayer les préoccupations des collègues sur le terrain et notamment de ceux et celles qui travaillent dans les collèges parisiens. Les classes y sont souvent chargées, le nombre d’élève pouvant avoisiner la trentaine. La distanciation physique ne peut donc pas être respectée, pas plus que le nettoyage régulier préconisé des locaux. Des dépistages systématiques, la mise en place de demi-groupes et d’un enseignement hybride comme au lycée auraient été appréciés et auraient permis un climat plus serein et plus propice aux apprentissages. Dans le cadre de l’hybridation des apprentissages, un aménagement des programmes ainsi que du calendrier du baccalauréat seraient les bienvenus.
La gestion de la maladie, des absences, des remplacements sont aussi des questions persistantes dans le premier comme dans le second degré. De manière générale, la souffrance au travail doit être entendue dans ce contexte si particulier où le stress et la fatigue sont aussi générés par la nécessité de repenser les enseignements et de les adapter à la situation sanitaire. Les efforts des enseignants ne sont ni suffisamment reconnus, ni suffisamment valorisés.
Doivent être aussi entendues les interrogations de notre syndicat à propos d’« Avenir lycéen ». Les révélations parues dans la presse ont mis en lumière des pratiques qui, si elles s’avéraient exactes, porteraient un coup aux principes et à la légitimité des instances de la démocratie lycéenne. Une enquête administrative indépendante devrait permettre de faire la lumière sur le gaspillage d’argent public. C’est un impératif de contrôle démocratique à l’heure où les subventions de nombreuses associations pédagogiques ont été réduites. Le Sgen-CFDT profite de cet épisode pour rappeler la nécessaire indépendance des syndicats. Elle est garante du fonctionnement démocratique de notre institution Education nationale.
Concernant maintenant la carte des formations professionnelles, le Sgen-CFDT Paris souhaite formuler une demande forte aux décisionnaires du Rectorat. Il nous paraît très important de porter une attention toute particulière à la création de sections de techniciens supérieurs et de classes passerelles au sein des lycées professionnels parisiens. Ces implantations permettraient de donner des perspectives tangibles aux élèves de la voie professionnelle. Source de motivation, ces sections contribueraient à limiter le décrochage scolaire. La création d’un
« BTS Management Opérationnel de la Sécurité » (MOS) au lycée professionnel Théophile Gauthier est donc pour nous un signe encourageant.
Le Sgen-CFDT Paris vous remercie pour votre écoute et pour l’intérêt porté à ses interrogations
et revendications.