Déclaration au Comité Départemental de l’Education Nationale

Le Sgen-CFDT Paris était présent au CDEN du mardi 9 novembre 2021.

Le Sgen-CFDT Paris se réjouit que les questions de l’éducation et de l’école puissent s’inviter dans les débats de la prochaine campagne présidentielle. Il y a là des enjeux éthiques et politiques qui intéressent notre syndicat à l’échelle locale et nationale.
Quelle école voulons-nous pour quelle société ? 

En ce premier CDEN de l’année scolaire 2021, le Sgen-CFDT tient à rappeler, comme il l’a fait lors de son Congrès du mois de mars 2021, son engagement en faveur de l’école inclusive, une école capable de « prendre en compte la diversité des élèves » (Référentiel de compétences des métiers du professorat et de l’éducation, 2013) de faire une place à chacun et à chacune en son sein en lui offrant un égal accès aux savoirs et aux apprentissages. Les communications, à l’occasion du mouvement de mobilisation des accompagnant.e .s d’élèves en  situation de handicap du 19 octobre, donnent à penser que la seule réponse à une scolarisation inclusive reposerait sur la notification d’une aide humaine et sur des mesures compensatoires. 

Au Sgen-CFDT, nous pensons bien sûr que les AESH (accompagnant.e.s d’élèves en situation de handicap) sont très importantes pour la mise en œuvre de l’école inclusive et nous continuons à demander une plus grande reconnaissance de leur travail, tant sur le plan financier que symbolique. Nous revendiquons pour elles et pour eux le statut de fonctionnaire de catégorie B et de meilleures conditions de travail que le dispositif des PIALS (Pôles inclusif  d’accompagnement localisés) semble avoir affectées. Nous demandons aussi qu’une réflexion puisse être menée sur la question de l’accessibilité pédagogique et didactique qui relève quant à elle de la seule responsabilité des enseignant.e .s et non des AESH ou encore des représentant.e.s du secteur médico-social. Nous regrettons à nouveau que les compétences d’accessibilisation des apprentissages des enseignant.e.s titulaires du CAPPEI (certification d’aptitude  professionnelle aux  pratiques de  l’éducation inclusive) ne soient pas davantage mobilisées et que leur fonction de personne ressource ne soit pas davantage connue ni reconnue à l’échelle de leur établissement. 

Revaloriser ces enseignant.e.s et tous les enseignants et toutes les enseignantes du 1er et du second degré à qui on va demander une montée en   compétences inclusives, relatives à l’accessibilité – qui consiste en une action sur l’environnement scolaire – ; et à la compensation – qui consiste en des aménagements mis en place pour un élève – paraît urgent. Ils et elles sont encore parmi les moins bien payés d’Europe, malgré la prime d’attractivité étendue jusqu’au 9ème échelon, une prime encore insuffisante en rapport au fort investissement et aux nombreux questionnements que demande le travail en contact direct avec les élèves dans une classe. Les enseignants et les enseignantes sont en effet de plus en plus nombreux à interroger leurs stratégies didactico-pédagogiques et à vouloir les faire évoluer pour favoriser l’accrochage scolaire et un apprendre ensemble respectueux des singularités dans un environnement accessible et soutenant. Cette modalité de l’apprendre ensemble pourrait être une des clefs d’un vivre ensemble plus apaisé où chacun et chacune obtiendrait la reconnaissance de ses compétences et de ses droits quelles que soient ses origines sociales, ethniques, son orientation sexuelle, ou encore son handicap. 

Le Sgen-CFDT Paris vous remercie pour votre écoute et votre attention.