Déclaration au Comité Technique Académique de Paris

Le Sgen-CFDT Paris était présent au dernier CTA qui s'est tenu le mardi 15 mars 2022

Monsieur le Recteur, Monsieur le Directeur d’Académie, Madame la Secrétaire Générale, cher·e·s collègues,

Ce CTA du 15 mars est pour nous l’occasion de réaffirmer le mécontentement du Sgen-CFDT par rapport à la politique actuellement menée par le ministère de l’Education nationale et face aux choix opérés. En cette période de crise sanitaire qui n’a pas pris fin malgré la levée de certaines restrictions, nous ne pouvons à nouveau que déplorer le manque de reconnaissance à l’égard des personnels de l’Education nationale, épuisés par des protocoles qui se succèdent et excédés par une revalorisation indiciaire qui ne vient pas. Le redéploiement des postes plutôt que leur ouverture et le recours massifs aux heures supplémentaires ne peuvent pas répondre aux besoins pédagogiques, éducatifs et administratifs du terrain.
Nous pensons tout d’abord aux Conseillers principaux d’éducation des établissements du second degré et à l’insuffisance de moyens humains alloués à la vie scolaire. Les 4 ETP provisoires attribués, destinés au soutien des établissements ayant vu un changement dans leur mixité scolaire ne sont pas à la hauteur des besoins réels. Nous soutenons ainsi l’EREA Croce Spinelli dans sa demande de création de poste de CPE et nous considérons que la présence de dispositifs inclusifs tels les UPE2A, ULIS et UE devrait entrer dans les indicateurs d’attribution pour une meilleure répartition des moyens. Nous attirons aussi l’attention sur la nécessité de davantage tenir compte des IPS pour envisager un redéploiement des CPE au profit des lycées professionnels. A l’heure où la voie professionnelle perd en attractivité, le nombre de CPE n’est pas suffisant pour permettre l’accompagnement et le suivi d’élèves en grande difficulté scolaire et sociale. Le Sgen-CFDT Paris demande à ce que tous les lycées professionnels bénéficient de la présence d’un CPE sur l’ensemble des jours de la semaine.

Concernant la filière administrative, nous estimons que les revalorisations des primes IFSE vont dans le bon sens et qu’elles devront se poursuivre. Pour autant, nous regrettons que ces hausses de rémunération s’opèrent sur de l’indemnitaire avec les effets que nous connaissons sur les futures pensions de retraite des agents. Sur l’emploi, même si nous soutenons la requalification des emplois de C en B et de B en A, nous regrettons qu’aucune création de poste ne soit prévue.

S’agissant des mesures de rentrée des personnels enseignants, l’étude des TRMD fait aparaître un nombre de Blocs de moyens provisoires trop élevé par rapport aux postes budgétaires. Nous regrettons également que pour beaucoup de collègues l’attribution de deux heures supplémentaires deviennent la règle et sommes inquiets du nombre d’heures supplémentaires à absorber dans certaines disciplines, particulièrement en lycée professionnel. Dans ces derniers, le nombre de postes vacants dans des disciplines en tension comme l’économie gestion vente, la biotehconologie, et dans les diciplines d’enseignement général continue d’inquiéter. Cette pénurie de titulaires est révélateur du manque d’attractivité de nos métiers.

Comme l’emploi contractuel ne cesse de se développer, nous profitons pour rappeler que le Sgen-CFDT demande la titularisation sans concours des agents contractuels sous condition de durée de service. Pour nous, la reconnaissance des missions exercées doit être validée comme un concours. Nous affirmons également que les contractuels doivent pour un même travail percevoir un salaire équivalent aux titulaires.

Nous terminerons notre déclaration en faisant part de nos inquiétudes à propos du dernier point à notre ordre du jour : les départs en formation au CAPPEI (certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive). Le Sgen-CFDT Paris regrette de voir leur nombre en baisse dans le contexte de l’année 2022 et la perspective d’« une école pleinement inclusive ». Les enseignants et enseignantes titulaires de cette certification, coordonnateurs et coordinatrices de dispositifs inclusifs, ont un rôle clé à jouer. Rendre ce métier, aux missions complexes, plus attractif devrait être une priorité à la fois académique et nationale. A ce titre, nous continuons de demander qu’un GT puisse être consacré à ces dispositifs inclusifs. De son côté, le Sgen-CFDT Paris en partenariat avec les Sgen-CFDT Créteil et Sgen-CFDT Versailles organise le 23 mars un webinaire qui leur sont consacrés et intitulé Scolariser des élèves soutenus par un dispositif inclusif : qu’est-ce que ça nous demande ?

Le Sgen-CFDT Paris vous remercie pour votre écoute et l’intérêt que vous porterez à ses revendications.