Le Sgen-CFDT Paris était présent au dernier CTA qui s'est tenu le mardi 11 janvier 2022
Monsieur le Recteur, Monsieur le Directeur d’Académie, Madame la Secrétaire Générale, cher·e·s collègues,
En ce début 2022, le Sgen-CFDT Paris vous présente ses vœux les meilleurs pour la nouvelle année et souhaite une bonne santé à chaque personnel du Rectorat de l’académie.
Dans cette perspective, il s’interroge à nouveau sur la gestion de la crise sanitaire dans les établissements scolaires et sur les mesures prises pour faire face au nouveau variant Omicron. Si ce premier CTA se tient en distanciel et si le télétravail est de mise dans les administrations, les enseignants et les enseignantes doivent quant à eux et elles être sur le terrain, au contact de leurs élèves, sans que tous les gestes barrières imposés à la population puissent être respectés : il n’y pas de distanciation physique possible ni dans les salles de classe, ni les restaurants scolaires, pas ou peu de capteurs CO2 installés, qui pourraient ralentir la circulation du virus et prévenir les risques de maladie.
Dans cette optique, comment comprendre le report des sorties scolaires qui auraient lieu dans des lieux culturels fermés et l’annulation des formations même en distanciel ? La logique et la cohérence de ce nouveau protocole sanitaire nous échappent donc encore.
Concernant maintenant le point sur la préparation de la rentrée 2022, le Sgen-CFDT Paris tient à formuler plusieurs remarques. Tout d’abord, nous regrettons la poursuite des suppressions de postes au profit de la hausse des heures supplémentaires. Même si nous apprécions la hausse de postes dédiés aux stagiaires, nous redoutons le caractère non pérenne de ces moyens. D’autre part, le ministère compte utiliser les étudiants en cursus ‘métiers de l’éducation, de l’enseignement et de la formation’ qui peuvent désormais signer un contrat d’alternance et passer un tiers de leur temps devant élèves en deuxième année de master pour augmenter mécaniquement les moyens si ces derniers obtiennent le concours et passent ainsi à plein temps.
En plus, la hausse des heures supplémentaires va à l’encontre de la mise en œuvre de l’école inclusive, pourtant priorité nationale, une mise en œuvre qui demande du temps pour la coopération avec les partenaires internes et externes et une expérience ainsi qu’une bonne connaissance du système éducatif français.
Sur notre académie, dans laquelle une baisse très relative de 0,9 % des effectifs est prévue pour la rentrée 2022, c’est encore 11 ETP d’enseignant.e.s qui disparaîtront à la rentrée prochaine. Evidemment, on nous opposera que les moyens d’enseignement ne baisseront pas.
Nous avions pourtant déjà dénoncé la surutilisation d’heures supplémentaires. Ce choix qui n’est que la répercussion de choix nationaux (- 440 postes d’enseignant.e.s supprimés) est doublement irresponsable. D’une part, car les enseignant.e.s sont épuisé.e.s par la mise en place de réformes majeures et d’autre part car cela fait maintenant bientôt deux ans qu’ils.elles s’efforcent d’adapter constamment leur pédagogie pour faire face aux contraintes liées à la pandémie.
Enfin, comment rajouter encore des heures supplémentaires, alors que beaucoup de collègues compensent les difficultés de remplacement ? Pour les personnels, l’absence de remplacement accroît la charge de travail et la charge mentale. Charge de travail quand les collègues sont sollicité.e.s pour prendre les heures de cours des professeur.e.s non remplacé.e.s en heures supplémentaires au risque de l’épuisement. Charge mentale aussi quand les professeur.e.s anticipent qu’ils et elles ne seront pas remplacé.e.s même pour des absences longues et prévisibles. Cette situation n’est pas tenable.
Si nous regardons maintenant le budget « grandes masses » second degré, le SgenCFDT souhaite souligner des incohérences dans l’attribution des dotations horaires. Si nous comparons l’évolution des dotations prévues en 2022-2023 en pourcentage au regard de l’évolution des effectifs en % sur la même période, des disparités de traitement apparaissent en fonction du type d’établissement.
Une fois encore, ce sont les lycées professionnels les moins bien traités. Comment comprendre que la baisse de la dotation horaires prévue soit de – 0,68% pour une baisse des effectifs de 1,07 % alors qu’en collège la diminution de la dotation horaire ne sera que de – 0,29% pour une baisse des effectifs de 1,79%.
De la même façon, comment admettre en lycée la baisse de la DH de 0,25 alors que les effectifs sont quasiment stables (- 0,02 %) et que les enseignant.e.s s’évertuent à préparer au mieux leurs élèves aux nouvelles modalités du bac.
Pour finir sur des remarques plus positives, nous apprécions que les ratios H/E restent stables ou progressent légèrement. Même si ce n’est pas suffisant, nous apprécions aussi la création de 4 postes de CPE.
Sur le point 4 de notre du jour, nous avons bien noté la création de trois postes spécifiques pour l’enseignement de l’informatique en MPI dans les lycées Louis Le Grand, Saint-Louis et Paul Valéry. Nous demandons la plus grande transparence pour les nominations sur ces postes qui devraient être accessibles à tou.te.s les candidat.e.s qualifié.e.s.
Le SGEN-CFDT Paris déplore la suppression du poste d’Allemand en CPGE au Lycée J.Decour en raison d’une baisse des effectifs. Cela s’ajoute à la situation de plus en plus précaire de nos collègues d’Allemand qui voient leurs heures et leurs postes disparaître petit à petit. Cette uniformisation de l’enseignement des langues nous préoccupe grandement.
Le Sgen-CFDT Paris vous remercie pour votre écoute et pour l’intérêt porté à ses interrogations et revendications.