Le Sgen-CFDT Paris était présent au dernier CTA qui s'est tenu le mardi 22 juin.
En ce dernier CTA de l’année scolaire 2021, le Sgen-CFDT Paris souhaite rappeler ses positions sur les sujets qui nous réunissent aujourd’hui.
Sur la question de l’école inclusive, et plus précisément sur celle des PIALS, nous ne demandons pas leur suppression mais une amélioration de leur fonctionnement.
Nous espérons donc que la nouvelle organisation pensée par l’académie de Paris qui supprime les PIALS interdegrés et le copilotage IEN et chef d’établissement va permettre de répondre aux besoins des collègues et des élèves en situation de handicap en matière de scolarisation et d’accompagnement.
Nous demandons que les PIALS soient respectueux des conditions de travail des AESH, de leurs choix pour un accompagnement de qualité. De leur bien être dépend aussi le bien-être à l’école des élèves. Reconnaître davantage leur mission essentielle pour la mise en œuvre de l’école inclusive que nous appelons de nos vœux est aussi fondamental. Nous demandons pour elles et pour eux un statut de fonctionnaire de catégorie B. C’est certainement ainsi que l’on pourra maintenir les personnels sur les postes, une fois formés, que l’on pourra obtenir le nombre suffisant d’AESH.
Toujours dans le cadre de l’école inclusive, nous continuons de demander d’être associé·e·s au comité départemental de suivi de l’école inclusive. Il est l’opportunité de mettre en place un processus de concertation et de coopération entre différents partenaires. Les syndicats de personnels de l’enseignement et de l’éducation ne sauraient en être écartés : l’école inclusive ne peut se construire sans les enseignant·e·s et leurs représentant·e·s.
La formation des personnels d’éducation , d’enseignement et d’encadrement est aussi sûrement un moyen de construire l’école inclusive. A ce titre, nous nous réjouissons de la mise en place d’une formation de 20H en formation initiale et de formations concernant l’accessibilité universelle. Les mesures de compensation et les aides humaines et techniques ne sauraient suffire, elles doivent être accompagnées d’un questionnement sur l’accessibilité des savoirs et donc sur l’accessibilité didactique et pédagogique. L’école inclusive ne saurait se construire sans elles.
Nous tenons aussi à signaler notre profond regret des suppressions de postes qui touchent le second degré et de leur compensation par des heures supplémentaires qui va alourdir la charge de travail des enseignant·e·s et va charger encore les classes. Prendre en compte la diversité des élèves devient beaucoup plus complexe dans ces conditions et c’est l’école inclusive qui en pâtit.
Il s’agit ainsi pour nous de souligner l’écart entre les visées inclusives du ministère de l’Education nationale et la réalité du terrain qu’induit une politique de restriction. L’école inclusive a besoin d’une politique éducative plus ambitieuse !
Concernant le Plan académique de formation, le Sgen-CFDT Paris reconnait l’intérêt et la variété des formations proposées, même s’il est à nouveau surpris de la brièveté de certaines. Le format de 6h sur créativité et le handicap pour les AESH paraît notamment un peu surprenant. 9h pour embrasser la culture scolaire et la culture médico sociale et la coopération entre les deux secteurs semblent aussi insuffisantes tout comme la sensibilisation en 3H aux concepts d’école inclusive des personnels d’encadrement.
Dans les axes 2 et 3, nous sommes particulièrement sensibles aux formations en direction des personnels d’encadrement sur la gestion de crise et la gestion des conflits. Pour le Sgen-CFDT Paris les formations permettant de faciliter et d’améliorer le management des équipes nous paraissent pertinentes. Dans l’axe 2, toutes les formations contribuant à favoriser l’ambition académique pour un climat scolaire de qualité nous semblent opportunes. En revanche, nous souhaiterions qu’à l’avenir, des formations sur la sensibilisation des élèves à l’addiction aux écrans soient proposées.
Enfin, concernant les formations sur les médias nous trouverions intéressant que soit abordé le problème de la mono forme avec une réflexion sur l’impact de la forme sur le fond dans les productions audio visuelles.
Pour terminer, le Sgen-CFDT souhaiterait savoir pourquoi autant d’avis défavorables ont été donnés sur les demandes de mise en œuvre du compte personnel de formation. En effet avec 45 avis défavorables sur 77 demandes, le pourcentage de refus atteint 58,44%.
Le Sgen-CFDT Paris vous remercie pour votre attention et l’intérêt que vous porterez à ses remarques et interrogations.
Le Sgen-CFDT Paris