Rythmes scolaires, pour un autre regard…

Nous ne pouvons nous contenter d'une prise de position uniquement contestataire sur une question aussi importante et complexe que les rythmes de l'enfant. Il nous faut aller plus loin dans l'évaluation de la réforme pour en améliorer la mise en oeuvre.

quel syndicalisme souhaitez-vous ?

Tout le monde s’accorde sur le fait que le système actuel à Paris n’est pas pleinement satisfaisant. Cependant, la perspective d’une nouvelle modification des temps scolaires – la 3ème en 10 ans – avec le retour à la semaine des 4 jours, ne saurait être la solution à tous les maux.

Le matin est bien connu scientifiquement comme étant le meilleur moment pour réaliser avec efficience tous les apprentissages. La semaine de quatre jours a ainsi des conséquences particulièrement négatives sur les performances intellectuelles d’enfants vivants dans les zones d’éducation prioritaire (Desclaux et Desdouet, 1994).

Malgré tout, on ne peut non plus se résoudre au statut-quo actuellement en oeuvre sur Paris. Et c’est le sens de nos nombreuses revendications : favoriser les matinées longues, limiter la journée scolaire à 5h30 et homogénéiser le rythme hebdomadaire, adapter la durée passée dans la classe en fonction de l’âge de l’enfant… C’est bien par une approche globale de l’ensemble des temps de l’enfant que nous pourrions améliorer les conditions d’enseignement !

En ce sens, les divergences soulevées dans les pratiques quotidiennes et dans la gestion des espaces partagés nous exhortent à fluidifier davantage les relations entre les personnels de l’Académie et de la Ville. Là encore, il existe des pistes d’évolution encore inexplorées : création d’un nouvel organe de décision intégrant animateurs et ATSEM, inclusion du temps périscolaire dans le projet d’école, création d’un règlement intérieur commun

Il nous faut également approfondir de nouvelles voies de collaboration entre les personnels de l’école, par la mise en place de formations communes par exemple. Pour cela, le Sgen-CFDT demande une réorganisation du temps de service, par une déconnexion du temps de travail des enseignants du temps de présence des élèves – comme cela se fait déjà en REP+.

Enfin, le récent décret Blanquer laissant la possibilité de réorganiser la semaine des enfants à l’école a évidemment eu un impact non négligeable sur les conditions et l’organisation quotidienne des personnels parisiens. C’est pourquoi – compte-tenu de ces nouvelles disparités locales – nous demandons l’ouverture de négociations indemnitaires compensatoires.

C’est sur cette vision singulière et novatrice que le Sgen-CFDT Paris souhaite s’engager à vos côtés !