Coordination de PIAL

Nouvelle concertation préalable dans le cadre du CTMEN sur la coordination des PIAL, le Sgen-CFDT est très surpris et interrogatif du regard ministériel sur les PIAL et de la prise en compte de la charge de travail induite par la fonction de coordination.

Coordination de PIAL : de quoi parle-t-on ?

Le texte présenté en CTMEN est censé définir la fonction de coordonnateur de pôle inclusif d’accompagnement localisé car actuellement. En effet, aucun texte (à l’exception d’un vademecum) n’encadre les missions de cette fonction. Toutefois, pour le Sgen-CFDT, ce texte n’est pas du tout à la hauteur des enjeux de l’école inclusive, de l’amélioration des conditions de travail des personnels. Le contenu même du texte est loin de rendre compte de la réalité de la mission de coordonnatrice ou coordonnateur de PIAL. C’est pourtant indispensable de reconnaître cette mission, à la fois en la décrivant correctement dans un décret mais aussi une circulaire d’application, en donnant à celles et ceux qui l’exercent des moyens d’action, à savoir du temps et en reconnaissant financièrement cette fonction tentaculaire mais centrale.

Un dialogue social qui n’aboutit à aucune avancée concrète

Il y a d’abord eu une 1ère multilatérale en amont du CTMEN du 16 mars. Après un vote unanime contre des organisations syndicales représentatives, une nouvelle multilatérale s’est tenue le 24 mars… Pour résumer simplement : 3 heures de réunion pour n’arriver à rien ! Les fonctions exposées tant par la DGRH que la DGESCO sont tellement théorisées que les réponses apportées aux représentant.e.s des personnels restent hors sol. La reconnaissance des missions de coordonnatrice ou coordonnateur de PIAL n’est toujours pas à la hauteur.  Au regard de la charge de travail et des conditions de travail des personnels, les propositions du ministère sont indécentes.*

Les revendications du Sgen-CFDT sur la coordination de PIAL

Le Sgen-CFDT poursuit son action pour une reconnaissance digne et juste de la fonction.

Le Sgen-CFDT revendique donc :

  • la création de postes budgétaires dédiés à cette mission,
  • un temps de décharge suffisant pour assurer correctement cette fonction,
  • une reconnaissance financière conséquente pour la fonction de coordination de PIAL,
  • une prise en compte des réalités locales (nombre de classes intégrées d’IME-ITEP, d’Ulis, UEMA-UEEA…),
  • une procédure d’appel à candidatures transparente à partir d’une fiche de fonction précisant les missions et les compétences attendues ; des personnels d’emplois différents pourraient candidater.
  • la possibilité pour un.e AESH de remplir cette fonction mais avec la rémunération correspondante ; proposition en attendant la création de postes budgétaires car des AESH ont les compétences professionnelles pour assurer cette mission,
  • la fonction comprenant des missions d’encadrement, elle doit être reconnue par un recrutement sur un poste budgétaire de catégorie A (quitte à passer par une requalification d’emploi pour les personnels AESH, catégories C ou B).

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