Depuis le 1er avril, des directives ministérielles et interministérielles sont venues préciser le cadrage et les attendus institutionnels pour cette semaine et les prochaines. Face à certaines directives locales déraisonnables, le Sgen-CFDT demande la stricte application du cadrage national.
La question centrale de l’accueil des enfants des professions prioritaires
Selon les circonscriptions et selon les collectivités locales, l’accueil des enfants des personnels prioritaires peut varier… L’interprétation des IEN, des communes et des familles peut varier au risque de mettre à mal cet accueil (pas plus de 10 en maternelle et 15 en primaire et collège) et de créer des tensions localement.
Selon la Foire aux questions – FAQ mise en ligne par le Ministère de l’Éducation Nationale : pour qu’un enfant soit accueilli, il faut qu’au moins un des deux parents soit inscrit sur la liste des personnels indispensables que l’autre parent soit dans l’incapacité de le garder.
Cela signifie que si le 1er parent est personnel indispensable, il faut que le 2ème parent atteste qu’il ne peut exercer en télétravail et que la famille fournisse :
- Un justificatif de la profession exercée (carte professionnelle, fiche de paie…),
- Une attestation sur l’honneur de l’absence d’une autre solution de garde.
Concernant l’enfant, les parents doivent fournir :
- Une attestation sur l’honneur de l’absence de symptômes chez leur enfant
- Pour l’accueil des enfants de plus de six ans identifiés comme personne contact à risque ou scolarisés dans une classe qui a été fermée depuis moins de 7 jours, une attestation sur l’honneur de la réalisation d’un test RT-PCR ou antigénique avec un résultat négatif (pour télécharger cette attestation).
Si le Sgen-CFDT insiste fortement sur ce point, c’est que des remontées de terrain tendent à montrer que l’accueil de certains enfants relèveraient du « confort » et non du « prioritaire ». Si un des parents est en télétravail, alors l’accueil n’est pas possible ! Par ailleurs, si un enfant se retrouvait positif, c’est tout le pôle d’accueil qui devra être fermé pénalisant ainsi TOUS les autres enfants et TOUTES les autres familles.
Chaque situation doit donc être analysée au cas par cas, à chaque équipe éducative de définir les conditions d’accueil… avec comme priorité l’accueil dans les meilleures conditions pour toutes et tous.
Si vous rencontrez des difficultés, n’hésitez pas à contacter le Sgen-CFDT Paris : en cliquant ici.
Situation des personnels AESH
Concernant les personnels AESH, la réponse du Ministère ne permet pas d’avoir (pour l’instant) une réponse totalement définie. Toutefois, voici les éléments que nous pouvons affirmer…
Un·e AESH peut être présent·e :
- si un enfant ayant une notification MDPH est accueilli et que cela nécessite obligatoirement la présence de l’AESH – chaque situation doit alors être analysée finement car l’accompagnement n’est pas nécessaire pour chaque enfant.
- l’AESH doit être « disponible », c’est-à-dire ne pas être déjà placé·e en ASA garde d’enfants (cf. plus bas).
- Puisqu’aucun personnel n’est réquisitionnable et ne peut donc être en poste que sur la base du volontariat, il est incontournable de demander l’avis de chaque AESH qui serait amené·e à exercer en présentiel dans les écoles et établissements à partir du mardi 6 avril. Sur la même base que pour les enseignant·es, le volontariat doit être respecté.
- il faut aussi prendre en compte le fait que l’AESH peut intervenir auprès d’autres élèves dans le cadre des missions de mutualisation ; il est donc indispensable de réfléchir aux modalités de TOUS les accompagnements de chaque élève.
- Les missions des AESH doivent être absolument respectées (cf. BO du 3 mai 2017).