Les personnels de l’Éducation nationale ont découvert cette semaine que les masques DIM fournis aux personnels de l'EN à la rentrée sont des masques traités à la zéolithe d’argent, considéré comme toxique pour la santé humaine et l’environnement.
Après les imbroglios entre les ARS et l’Éducation Nationale autour de la protection insuffisante que procureraient les masques en tissus fournis par l’employeur, surtout lorsqu’il est porté par un·e enseignant·e ou un·e AESH alors que les élèves ne le portent pas, c’est désormais une éventuelle toxicité de ces masques qui est évoquée.
Le Sgen-CFDT demande une enquête immédiate
par un organisme indépendant reconnu sur les risques énoncés.
L’employeur est responsable de la santé et de la sécurité de ses agents.
Il doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des agents, notamment en leur fournissant les équipements de protection individuels (EPI).
Au regard de cette obligation de l’employeur et des alertes des représentants des personnels non prises en compte, le Sgen-CFDT exige que le principe de précaution s’impose : les masques doivent être retirés du circuit Éducation nationale et de toute commercialisation tant que subsiste un doute sur la dangerosité de ces masques.
De nouveaux équipements de protection, garantissant la sécurité sanitaire des agents et respectant les certifications AFNOR et les normes CE, doivent être fournis aux personnels.
L’historique de nos revendications :
Début septembre, le Sgen-CFDT interpellait déjà le ministère sur la question des masques car l’OMS (organisation mondiale de la santé) indiquait qu’à lui seul, le port d’un masque en tissu n’offrait pas une protection suffisante et qu’il fallait garder une distance d’au moins un mètre avec les autres personnes.
Les ARS et les médecins conseillers techniques expliquaient aussi que le masque en tissu ne constituait pas une protection suffisante pour les personnels (enseignant·es et AESH notamment) travaillant en classe avec des élèves non masqués.
Le Sgen-CFDT demandait donc que les personnels du premier degré et les professeur·es d’EPS qui exercent avec des classes dans lesquelles les élèves ne portent pas ce type de masque mais soient équipés de masques chirurgicaux, voire de masques chirurgicaux de type II.
Le Sgen-CFDT demandait également que chaque agent dispose des informations relatives à la qualité et aux usages de l’équipement de protection fourni par son employeur.
Autre obligation de l’employeur : il doit veiller à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances.
Dès septembre, le Sgen-CFDT alertait sur les risques occasionnés par le port permanent du masque sur la voix et demandait des aménagements permettant des pauses sans masque, pauses qui se révèlent désormais, plusieurs semaines après la rentrée, indispensables.
Dès le 14 octobre 2020, la CFDT Fonctions publiques a interpellé la ministre de la fonction publique Amélie de Montchalin lors de la réunion de suivi de la situation sanitaire.
De son côté la fédération Sgen-CFDT a interpellé directement le cabinet et le secrétariat général du ministère de l’Éducation nationale sur l’absence de réunion régulière de suivi de la situation sanitaire.
Nous avons demandé une expertise indépendante sur ces masques, et le changement de fourniture dès lors qu’il y a un doute sur la dangerosité des masques fournis.
Amélie de Montchalin et le cabinet du ministre de l’Éducation nationale nous ont confirmé que le ministère de la Santé et des Solidarité avait été saisi pour que les vérifications nécessaires soient faites. Le rectorat de Rennes a répondu au syndicat Sgen-CFDT académique que le risque n’existerait que si les masques étaient chauffés à 350°…
le Sgen-CFDT et la CFDT Fonctions publiques exigent un avis fondé sur des études menées par des équipes scientifiques (laboratoires de recherche, DGCCRF…).