DECLARATION CAPA PROFESSEURS des LYCEES PROFESSIONNELS

Le Sgen-CFDT Paris était présent à la CAPA des PLP relative au recours des rendez-vous de carrière qui s'est tenue le mardi 25 janvier 2022.

Le Sgen-CFDT Paris profite de cette CAPA pour formuler plusieurs remarques sur la rentrée 2022. D’abord, nous regrettons la poursuite des suppressions de postes au profit de la hausse des heures supplémentaires. La surutilisation des heures supplémentaires n’est que la répercussion académique de choix nationaux (-440 postes d’enseignant.e.s supprimés nationalement). Après la suppression l’an passé de 42 postes en lycées professionnels, les personnels sont inquiets. Nous rappelons que les enseignant.e.s qui exercent en lycée professionnel sont fatigué·e·s par la mise en place de la réforme de la voie professionnelle, par l’adaptation constante de leur pédagogie pour amortir les difficultés pédagogiques liées à la pandémie et par le nombre conséquent des d’heures supplémentaires qu’ils ont à absorber. En outre, ces dernières alourdissent le travail alors que beaucoup de collègues compensent les difficultés de remplacement. Pour les personnels, le manque de remplaçant·e·s accroît la charge de travail et la charge mentale. Charge de travail quand les collègues sont sollicité.e.s pour prendre les heures de cours des professeur.e.s non remplacé.e.s en heures supplémentaires au risque de l’épuisement. Charge mentale aussi quand les professeur.e.s anticipent qu’ils ou elles ne seront pas remplacé.e.s même pour des absences longues et prévisibles. Cette situation est difficilement tenable. Rappelons aussi que, même si les tauxd’encadrement sont meilleurs en lycée professionnel, les difficultés sociales des élèves alourdissent la charge de travail. Il suffit de prendre connaissance des indices IPS 2021 pour constater, qu’à l’exception de rares établissements, les taux sont majoritairement bien en dessous de 100. La conséquence est que les heures de cours en classe complète sont de plus en plus difficiles à mener.

Sur les perspectives d’évolution des formations professionnelles, le Sgen-CFDT Paris estime que la création de mentions complémentaires et de FCIL va dans le bon sens. Ces implantations, comme celles de deux BTS, l’un au lycée Martin Nadaud et l’autre au lycée Chennevière Malézieux, ainsi que l’augmentation des capacités d’accueil pour deux autres permettent de donner des perspectives tangibles aux élèves de la voie professionnelle. Ces sections contribuent à motiver les élèves et permettent d’améliorer l’attractivité des lycées professionnels. Pour autant, nous rappelons que nous ne comprenons pas la proposition de fermeture d’une division de seconde bac professionnel ‘assistance à la gestion des organisations et de leurs activités’ au lycée Théophile Gauthier. Cette formation a pourtant un taux de pression de 2.5 sur les premiers vœux. Par ailleurs, même si nous connaissons les difficultés de recrutement, le Sgen-CFDT Paris regrette la fermeture de la division seconde professionnelle ‘métiers du cuir option chaussures’ du lycée d’Alembert, alors même que ce diplôme débouche sur de réelles perspectives d’emplois et participe au maintien d’un savoir- faire artisanal contribuant à la richesse de l’offre.

Concernant le sujet à l’ordre du jour, le Sgen-CFDT Paris souhaite rappeler qu’il lui parait essentiel que le contexte professionnel et l’ensemble de la carrière du ou de la collègue soit pris en compte lors de l’entretien de carrière et plus particulièrement lors de l’étude des recours. Pour les collègues ayant été évalué·e·s selon les modalités prévues avant la réforme, le rendez-vous de carrière ne doit pas effacer les précédentes évaluations des chef·fes d’établissement et des inspecteurs/inspectrices.

Enfin, le Sgen-CFDT Paris tient aussi à rappeler ses inquiétudes concernant les périodes de formation en milieu professionnel et les contrôles en cours de formation qui y sont rattachés. Avec la mise en place du télétravail, et l’augmentation des élèves touché·e·s par le virus, nous craignons qu’un nombre significatif d’élèves ne réussissent à valider le nombre de semaines exigé pour obtenir le diplôme. Si des aménagements devaient être prévus sur la durée des semaines de stage ou sur le rendu des contrôles en cours de formation, nous aimerions qu’ils soient annoncés bien en amont de la tenue des commissions d’harmonisation.

Le Sgen-CFDT Paris vous remercie pour votre attention et l’intérêt que vous porterez à ses remarques et revendications.