Voie professionnelle : ce que le Sgen-CFDT revendique

Pour le Sgen-CFDT, il est impératif d’anticiper dès à présent l’impact des mesures proposées sur les conditions de travail et d’enseignement des personnels. C’est pourtant un manque criant du rapport Calvez-Marcon...

Le Sgen-CFDT revendique :

• Un service public de formation professionnelle intégrant formation initiale sous statut scolaire, apprentissage public et formation continue des adultes (Greta) au sein d’un lycée polyvalent sans voie cloisonnée, accueillant tous les élèves, avec une construction modulaire des parcours.

• Une entrée plus progressive dans les spécialités professionnelles, avec une classe de seconde commune, mais avec une spécialisation pour les périodes de formation en milieu professionnel (PFMP).

Plus d’autonomie pour les équipes pédagogiques pour construire leur projet et définir le contenu des périodes d’accueil et de consolidation de l’orientation.

• Une définition des diplômes professionnels en blocs de compétences permettant aux lycéens et apprentis d’obtenir des attestations de compétences en cas de rupture de formation, ce qui remplacerait le diplôme intermédiaire aujourd’hui obsolète. La finalité de la formation en lycée professionnel reste l’obtention d’un diplôme.

• Que l’apprentissage se développe au sein des établissements publics non pas comme une offre de substitution, mais comme offre de formation supplémentaire.
Plusieurs conditions doivent être remplies pour garantir les conditions de travail des personnels :
– que les effectifs des apprentis soient comptabilisés dans les effectifs de l’établissement et pris en compte au moment de l’allocation des moyens notamment pour la dotation horaire globale (DHG) ;
– que les services des enseignants en lycée professionnel (18 h moyenne hebdomadaire) intègrent dans les ventilations de service (VS) les heures faites devant des groupes d’apprentis avec une modulation encadrée.

Que les enseignants, dès lors que les publics salariés et élèves sont mixés au sein d’un même groupe:
– soient volontaires,
– bénéficient d’une pondération des heures devant public mixé,
– bénéficient de décharges de service afin d’avoir du temps pour l’ingénierie de formation qui est inévitable.

• Que les Campus des métiers et des qualifications (CMQ) :
– permettent de résoudre la difficile question des lieux d’alternance, que celle-ci se passe sous forme de PFMP, de stage ou de contrat de travail ;
favorisent les parcours de formation des premiers niveaux de qualification jusqu’aux niveaux les plus élevés en changeant de statut sans craindre de rupture ;
permettent la création de STS en lycée professionnel pour y généraliser l’exercice des professeurs en lycée professionnel.