DÉCLARATION LIMINAIRE AU CSA DU MARDI 14 FÉVRIER 2023

Le Sgen-CFDT Paris était présent au dernier CSA qui s'est tenu le mardi 14 février 2023.

Monsieur le Directeur Académique, Mesdames et Messieurs les Membres du CSA,

 Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui, c’est que la situation que l’on nous présente à travers la proposition de répartition des moyens du premier degré dans notre académie n’est pas très réjouissante.

Nous ne contestons évidemment pas la baisse de la démographie scolaire du bassin parisien, mais :
à l’heure où l’attractivité de notre profession est au plus bas,
à l’heure où le baromètre de la DEPP* indique qu’une majorité d’enseignant·es se dit insatisfait de son niveau de rémunération, de ses perspectives de carrière, et qu’une minorité a le sentiment d’exercer un métier valorisé dans notre société,
à l’heure où l’on ne cesse de déplorer les résultats insuffisants de nos élèves par rapport à ceux de nos voisins européens ainsi que la hausse des inégalités à l’école,

le Sgen-CFDT considère que l’on manque une fois de plus l’occasion d’améliorer les conditions de travail des enseignant·es, et surtout celle d’améliorer les conditions d’apprentissage des élèves.

Certes, réclamer des « moyens » ne suffit pas sans une réflexion sur la pédagogie, mais nous regrettons au Sgen-CFDT que nous ne puissions pas enfin privilégier le qualitatif en permettant notamment d’avoir des postes de remplaçant·es en nombre suffisant et d’œuvrer pour l’amélioration significative des réseaux d’aide, levier essentiel au service des élèves en difficulté et de l’école inclusive.

 Rappelons tout de même que dans une autre étude de la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance), il est indiqué qu’on compte dans l’Union Européenne en moyenne 19 élèves par classe à l’école primaire. Et c’est la France qui détient le palmarès des classes les plus chargées avec en moyenne 22 élèves par classe.

 Le ministre N’Diaye exhorte, dans ses vœux, les enseignant.es et les élèves à être heureux à l’école, le ministre Blanquer quant à lui voulait recréer l’école de la confiance, pour le Sgen-CFDT ces deux notions ne se décrètent pas.

Pour restaurer de la confiance, pour que les différents personnels soient heureux sur leurs lieux de travail, il faut des mesures fortes et concrètes pour améliorer les conditions de travail et l’attractivité de notre profession.

Le Sgen-CFDT sera toujours force de propositions grâce à sa volonté de dialogue et de construction collective pour arriver à ces objectifs fondamentaux.

Malheureusement, face à la faiblesse des ambitions gouvernementales pour notre École, nous ne pouvons que constater que nous sommes très loin du compte.

 Le Sgen-CFDT Paris vous remercie pour votre attention et pour l’intérêt que vous porterez à ses remarques et revendications.