Covid19 : la prime exceptionnelle pour tous !

Le Sgen-CFDT demande de la transparence dans l’attribution de la prime instaurée par le Décret n° 2020-570 du 14 mai 2020 relatif au versement d'une prime exceptionnelle pour assurer la continuité des services publics dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire pour faire face à l'épidémie.

Pour le Sgen-CFDT, les critères et les modalités d’attribution doivent être présentés et discutés. Ces critères d’attribution doivent être clairs et lisibles par tous.

La déclinaison et la mise en œuvre de la prime est confiée aux académies. En effet, selon les réalités locales il est constaté qu’il y a pu avoir beaucoup de personnes accueillants des enfants mais avec beaucoup de rotations donc sur un temps court et d’autres où il y avait moins de volontaires et sur un temps long. Tous les personnels éligibles à une prime doivent la toucher et elle doit être versée au plus tôt.

Pour le Sgen-CFDT tous les personnels sont concernés

Que ce soit les administratifs, techniques qu’ils travaillent au rectorat, en EPLE, en CIO, Greta ou en CFA et qui ont eu un surcroît quantifié de travail doivent droit à une part de prime. Ceux qui ont participé aux plans de continuité administrative mais pas uniquement, en télétravail ou non ; aucune fonction ne doit être exclue (les agents de nettoyage, informaticiens, les CPE, Psy EN…doivent être intégré).
Pour ces personnels, la modulation doit être organisée localement. Pas de barème en nombre de jours, pas de forfait, mais des indicateurs pour caractériser le surcroît de travail doivent être données.

Pour l’étude de cette attribution, toutes les situations doivent être analysées pour :

Reconnaître toutes les missions et les frais exceptionnels

Certains personnels se sont déplacés dans d’autres établissements pour prendre en charge les enfants des personnels indispensables. Il est arrivé que sur place il n’y ait aucun enfant à prendre en charge. Ce volontariat et le déplacement doit tout de même être reconnu, et les agents doivent avoir l’assurance que leurs frais de déplacement seront pris en charge par l’administration. Quid également de la prime repas « entre les midis » (cf décret N°2020-404) pour la prise en charge des frais de repas.
Le Sgen-CFDT rappelle que certaines catégories oubliées ont beaucoup contribué dans la période et aussi avec leurs outils personnels. C’est le cas par exemple des assistant·e·s de service social, les CPE mais aussi les Psy EN et les assistants en CIO .

Reconnaître aussi le surcroît de travail à venir

Pour de nombreux agents, si la période du confinement a entraîné un surcroît de travail, la période de dé confinement s’annonce elle aussi très surchargée du fait de la préparation de rentrée et d’une accumulation de travaux exemple les ECMLDS et les Psy EN dans l’augmentation de leur charge de travail et l’élargissement des publics. Ce travail et l’engagement des agents doivent également pouvoir être reconnus.

Mais, la prime ne résout pas tout…

Le Sgen-CFDT souligne que la prime ne peut tout résoudre et que d’autres situations doivent faire l’objet de reconnaissance, le défraiement, de l’organisation du travail et du temps de travail, de l’évolution de l’équipement des agents par l’employeur public ou de l’usage du matériel personnel :

  • La question du défraiement des équipements utilisés à domicile par les personnels se pose : en effet, certains ont été amenés à devoir compléter leur équipement : nouvelle carte Sim pour ne pas être appelé sur son n° personnel, rééquipement en ordinateur, coût de téléphone (dépassement de forfait mobile), de consommation électrique et d’impression ; cette question concerne toutes les catégories de personnels et est plus aiguë encore pour les agents les moins bien rémunérés (temps de travail incomplet imposé pour les AED et AESH par exemple)…
  • Les questions liées à la charge de travail. Notamment celles discutées autour du premier degré et des enquêtes permanentes qui sont toujours demandées aux directrices et directeurs d’école.
  • Toutes les problématiques de décompte du temps de travail, de rémunération des heures supplémentaires et de mise en œuvre du CET pour les personnels non enseignants entre autres.