Bilans de rentrée – école inclusive – IFSE (CTA du 15/10)

Le Comité Technique Académique du 15 octobre a été consacré aux bilans de la rentrée des 1er/2nd degrés, à l’école inclusive devenue une priorité nationale, aux réexamens de l’IFSE (indemnité de fonctions, de sujétions et d'expertise) ainsi qu'à la création de fondé de pouvoir en EPLE.

Suite aux différentes déclarations liminaires dont celle du Sgen CFDT, le service du DASEN semble entendre la fatigue et la détresse des personnels et se prononce en faveur d’une gestion proximité des ressources humaines et d’un rafraichissement des protocoles d’accompagnement.

Quelles formes va prendre « cette gestion de proximité » pour aider les collègues en souffrance ?

1er degré

Les effectifs du premier degré sont en baisse – 2700 élèves de moins que l’an passé – alors que le nombre  d’élèves en Ulis-école demeure stable : 726.

Le nombre proportionnel d’enseignants pour 100 élèves est 5,86. Il est supérieur à la moyenne nationale qui est de 5,63.

730 enseignants ont en charge des classes dédoublées. Ces dédoublements étendus en REP et en CE1 ont été rendus possibles grâce à une dotation ministérielle de 40 postes, à la transformations du dispositif Plus de maître que de classe – 22 postes –  à la fermeture de classe – 15 postes – et à la transformation «  Brigade éphémère » – 20 postes. Des formations missions lecture ont été imposées à ces collègues des classes dédoublées. Elles s’ajoutent aux formations de l’ensemble des enseignants.

On peut regretter la fin du dispositif plus de maîtres que de classes qui permettait de développer une culture de la collaboration.

Des problèmes de remplacement demeurent et la liste complémentaire devrait être davantage ouverte pour couvrir les besoins.

2nd degré

La rentrée du second degré est marquée par la réforme du lycée.

  • Il y a 187 combinaisons possibles de spécialités en première dans 46 lycées parisiens.
  • En moyenne, les lycées parisiens proposent 26 spécialités.
  • Les lycées les mieux dotés en combinaisons sont les lycées Montaigne, Racine, Valéry.
  • La combinaison maths, SVT, sciences physiques est la combinaison la plus choisie par les élèves et représente 35 % des choix, ce qui reste toutefois inférieur la série S qui était choisie par 54 % des élèves.
  • 4,21 % des élèves ont changé d’établissement pour des combinaisons non conformes à leurs vœux initiaux.
  • Il y a eu 22 demandes au CNED pour les spécialités rares.

La réforme du lycée a fait disparaître le groupe classe, ce qui ne manque pas de déstabiliser certains élèves et de rendre difficile leur suivi par les équipes pédagogiques.

Ecole inclusive

Depuis la rentrée 2019, un service de l’école inclusive a été créé. Il remplace la MASESH. Ses missions sont pédagogiques, administratives et  concernent l’accueil des familles via une cellule d’écoute. 350 demandes ont été ainsi traitées.

La rentrée 2019 a vu aussi la création de 28 PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisés) et concernent 1000 élèves avec notification d’aide humaine.

Les objectifs du PIAL sont multiples :

  • Un accompagnement humain au plus près des besoins des élèves en situation de handicap
  • Plus de réactivité et de flexibilité dans l’organisation de l’accompagnement
  • Une professionnalisation des accompagnants et une amélioration de leurs conditions de travail

Chaque PIAL est piloté par un chef d’établissement et un IEN. Un.e est coordonnateur-trice de PIAL est recruté.e parmi les AESH expérimenté.e.s avec les décharges suivantes :

  • 4h de décharge pour dans les PIAL de moins de 15 AESH
  • 6h dans  les  PIAL de 15 à 29 AESH.
  • 8h dans des PIAL de plus de 30 AESH.

La question de la mutualisation de l’accompagnement est compliquée du point de vue des familles et des AESH. Les équipes mobiles médico-sociales ne sont pas encore mobilisées pour travailler en appui comme demandé par la circulaire du 6 juin 2019.

Un certain nombre d’AESH n’a pas été payé pleinement et a reçu une avance sur salaire. Leurs conditions de vie s’en trouvent dégradées. Le rassemblement du 20 novembre 2019 est destiné à faire entendre leur mécontentement et leurs revendications.

Réexamen de l’IFSE

Ce travail de réexamen est effectué tous les 3 ans, et concerne les corps :

  • Attachés d’administration d’Etat
  • Secrétaires administratifs de l’EN et de l’enseignement supérieur
  • Adjoints administratifs
  • Médecins de l’EN
  • Conseillers techniques de services sociaux
  • Assistants de service social

Voici les taux proposés par l’administration : 5% d’augmentation pour catégorie C, 4% pour la catégorie B, 3% pour la A (correspondant à une harmonisation des 3 académies franciliennes). La moyenne de l’IFSE à Paris est un peu plus élevée que la moyenne nationale.

Seul un entretien professionnel non satisfaisant empêchera l’augmentation automatique de l’IFSE.

Cette revalorisation n’ayant lieu que tous les 3 ans, on peut estimer qu’une revalorisation de l’ordre de quelques pourcents est insuffisante – car inférieure à ce que sera l’inflation sur cette période…

Il faudrait que complément indemnitaire annuel (CIA), facultatif, puisse être versé en cours d’année (notamment pour des départs à la retraite) et non plus seulement en décembre pour les personnels encore concernés.

Pour aller plus loin

Consulter la déclaration liminaire du Sgen-CFDT Paris