Réforme de la formation initiale des enseignants : l’urgence c’est de décaler le calendrier

Vœu intersyndical sur la réforme de la formation initiale des enseignants de la FSU, la CFDT, la CGT, et le Snalc adopté par le CSAMEN du 13 mars 2024 avec 9 voix pour, 4 abstentions et 2 ne prenant pas part au vote.

 

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Nos organisations syndicales, FSU, Sgen-CFDT, CGT Educ action et SNALC demandent une mesure urgente : le desserrement du calendrier sur la réforme de la formation initiale que le ministère persiste à vouloir mettre en œuvre à la rentrée 2024. Il est irresponsable, alors que nous sommes actuellement le 13 mars 2024, d’envisager de mettre en place de nouveaux concours pour la session 2025, les délais étant trop contraints. De plus le ministère n’a pas répondu à de nombreuses questions posées par nos organisations syndicales, or celles-ci sont essentielles pour les futur.es candidat.es: contenus et modalités des nouveaux concours, cadrage et financement des “modules” de préparation aux concours, possibilité de passerelles et réorientations en cours de formation, mise en place de parcours de master pour les non lauréats des concours.

Une mise en œuvre dès la rentrée 2024 pour viser la session 2025 va avoir des conséquences importantes pour des étudiants qui ont entamé leur cursus en se projetant sur des échéances de concours qui pourraient être modifiées. Changer les règles en cours de formation va grandement les mettre en difficulté, mais aussi déstabiliser l’ensemble des acteurs concernés : ainsi les enseignants de l’université ou des INSPE sont dans l’incertitude totale sur leur avenir et leurs conditions de travail. En 2019, le constat a été partagé que mettre en place dans l’urgence des mesures non concertées, bricolées dans la précipitation ont des conséquences négatives sur la formation et sur les conditions d’études des candidats aux différents concours de l’enseignement et, en définitive, sur le service public d’Éducation.

La question du métier d’enseignant, les attentes pour faire réussir tous les jeunes doivent être prises avec sérieux, le métier d’enseignant est exigeant et nécessite une autre considération de la part des ministères. Il faut prendre le temps de la concertation nécessaire avant toute mise en œuvre. Cette quatrième réforme en quatorze ans ne peut pas être mise en place à la rentrée 2024. Les questions les plus urgentes pour régler l’attractivité du métier sont celles des salaires et des conditions de travail.