Revue de presse
Aef Info
17 novembre
Après l’annonce par le MEN d’un scénario privilégié de recrutement des enseignants à bac+3, des inquiétudes s’expriment sur la difficulté à concilier les aspects disciplinaires et professionnels entre la licence, le concours et le master. « Il est impossible de préparer un concours très académique tout en réfléchissant sereinement à ses pratiques en classe », estime le Collège des sociétés savantes académiques dans une tribune. Le Sgen-CFDT s’inquiète de voir se développer une « année fantôme » entre la L3 et le concours. La Société des agrégés exprime aussi son inquiétude.
Aef Info
21 novembre
Pour la 2e année consécutive (lire sur AEF info), les lycées de la région Auvergne-Rhône-Alpes se plaignent de la gestion des dotations de fonctionnement par la collectivité et de « l’absence de dialogue ». Au point que l’Unsa (A&I, Unsa-Éducation et Unsa-Conseil régional), le Sgen-CFDT et la FSU appellent les CA des lycées à refuser les budgets prévisionnels 2024.
Les Echos
22 novembre
Lycées professionnels : le gouvernement redessine l’année de terminale
La ministre chargée des lycées professionnels, Carole Grandjean, a dévoilé ce mercredi sa réforme de l’année de terminale. Les parcours seront modulaires, selon les projets des élèves.
[…] D’autres syndicats, à l’instar du Sgen-CFDT, regrettent son caractère « précipité », mais se félicitent d’avoir obtenu gain de cause sur le maintien d’une alternance entre cours et périodes de stages, car celles-ci seront à la main des établissements, comme c’est le cas aujourd’hui. Initialement, la ministre avait préconisé un stage en un seul bloc, de 12 semaines. Sylvie Perron, secrétaire nationale au Sgen-CFDT, alerte toutefois sur le risque d’inégalités selon les territoires, car il n’est déjà pas facile, en certains endroits, de trouver 6 semaines de stage.
Aef Info
27 novembre
Alors que Carole Grandjean a présenté, le 22 novembre 2023, son projet de refonte de l’année de terminale du baccalauréat professionnel, certains syndicats (Sgen-CFDT, SE-Unsa et SNPDEN-Unsa) se réjouissent que certaines de leurs propositions présentées lors des concertations aient été retenues.
« La modularité des enseignements est intéressante, mais cela demande du temps » (Sgen-CFDT)
Le Sgen-CFDT se réjouit également que le projet de terminale aille « dans le sens des avancées » qu’il proposait. Pour Sylvie Perron, secrétaire nationale, le renforcement dans les enseignements généraux est à saluer. Elle regrette toutefois « le renoncement à la co-intervention en classe de terminale » : « Dans le cadre de réformes, on renonce souvent à des projets pédagogiques innovants », remarque-t-elle.
Par ailleurs, la modularité des enseignements est « intéressante », mais cela demande « du temps : c’est pourquoi nous avions demandé une année moratoire, que nous n’avons pas obtenue ». Autre grief : la parution « tardive » de la note de service sur l’organisation des classes de terminale, première et seconde, qui devrait paraître en mars. « Il ne faut pas non plus oublier les élèves de CAP« , alerte Sylvie Perron.
Sqool TV
27 novembre
Intervention de Laurent Kaufmann, secrétaire fédéral : Le Grand JT de l’Éducation (27/11/2023) – Pourquoi le niveau des élèves est-il en baisse ?
Le ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, s’est montré particulièrement soucieux des résultats issus des évaluations des élèves de sixième et de quatrième. Le niveau des jeunes est en baisse, mais pour quelles raisons ? Pour en parler, Virginie Guilhaume reçoit en plateau Coralie Damay, enseignante-chercheuse et directrice de l’Action Learning Lab à l’ISC Paris, spécialiste de la pédagogie et des nouvelles pratiques d’apprentissage et Laurent Kaufmann, secrétaire fédéral du SGEN-CFDT (Syndicat général de l’Éducation nationale).
France 3
29 novembre
Un enseignant affirme avoir été menacé de mort au collège Kléber à Strasbourg
Les enseignants du collège Kléber se mobilisent « en nombre » jeudi 30 novembre devant les portes de l’établissement strasbourgeois. L’un de leurs collègues a rapporté mardi avoir été menacé de mort par un élève. « Il raconte que ça s’est passé après avoir confisqué le téléphone d’un élève, rapporte Daniel Elbaz, secrétaire SGEN CFDT au collège Kléber. Il lui aurait alors dit qu’il l’attendrait à la sortie de l’école pour le tuer, et qu’il ne serait pas seul. »
Aef Info
29 novembre
Toutes les organisations présentes en CSL ce mercredi 29 novembre 2023 (Snuep-FSU, Snes-FSU, Snep-FSU, SE-Unsa, Snetaa-FO, CGT Éduc’action, Sgen-CFDT, Fep-CFDT, Snalc, SUD-Éducation, Snec-CFTC, la CNT-FTE, FCPE) dénoncent, dans un communiqué, les textes qui leur ont été présentés et ont quitté la réunion.
Elles demandent au ministère de renoncer présenter ces textes au CSE du 14 décembre. À noter que cette prise de position commune marque une évolution par rapport aux jours précédents, où le SE-Unsa et la CFDT ne faisaient pas partie de l’intersyndicale (lire sur AEF info).
Le café pédagogique
30 novembre
Les syndicats de la voie professionnelle et la FCPE claquent la porte du ministère
La FSU (SNUEP, SNES, SNEP), le SE-UNSA, le SNETAA-FO, la CGT Éduc’action, le SGEN-CFDT, la Fep-CFDT, le SNALC, Sud éducation, le SNEC-CFTC, la CNT-FTE et la FCPE ont claqué la porte de la commission spécialisée des lycées mercredi 29 novembre. Ils dénoncent « le texte relatif à la transformation profonde des trois années de cursus bac pro » et « exigent du ministre qu’il renonce à présenter ces textes au Conseil supérieur de l’Éducation du 14 décembre 2023 ».
Capital
30 novembre
Le futur stage de seconde en entreprise, une fausse bonne idée?
Lors de l’examen, par le Conseil supérieur de l’éducation (CSE), des projets de décret et d’arrêté relatifs au futur stage de seconde en entreprise, le 16 novembre, le syndicat Sgen (Syndicat général de l’éducation nationale) CFDT a mis les pieds dans le plat, pointant le risque d’une «concurrence» entre les élèves de seconde et ceux de terminale. Le CSE a d’ailleurs émis un avis défavorable aux projets de textes réglementaires qui lui étaient soumis.
France 3
30 novembre
Grève au collège Kléber après une menace de mort : les enseignants prêts à poursuivre le mouvement
Les enseignants du collège Kléber déploraient l’omerta qui régnait au sein de leur établissement. Elle semble sur le point d’être durablement brisée : la quasi-totalité du corps professoral a fait grève ce 30 novembre pour dénoncer leurs conditions de travail, après la menace de mort reçue, selon eux, par un de leurs collègues de la part d’un élève cette semaine. « Il n’y a qu’un ou deux non-grévistes, une telle mobilisation, c’est totalement inédit« , pointe Daniel Elbaz, secrétaire SGEN CFDT au sein de l’établissement.
Yahoo News
05 décembre
« Méthodes du passé » : les annonces d’Attal peinent à convaincre les syndicats enseignants
Parmi les annonces les plus commentées, l’annonce que les professeurs auront le dernier mot concernant le redoublement. « C’est de la communication, les études montrent qu’il n’y a pas d’efficacité sur la réussite des élèves. Une recommandation PISA était même de renforcer le travail avec les familles, or c’est l’inverse qui est fait », regrette Caroline Brisedoux, secrétaire nationale en charge de la politique éducative à la Fédération Sgen-CFDT.
« Or, quand les équipes enseignantes expliquent, cherchent à convaincre les familles, cela redonne confiance aux parents dans le système éducatifs, et cela favorise la réussite des élèves. Là, on fait augmenter la défiance », prolonge-t-elle.
[…] « Si les groupes sont flexibles et évoluent d’une séance à l’autre, c’est bien, mais sinon, le risque est de discriminer les élèves moins bons, de leur faire perdre confiance en eux et donc de les démotiver, ce qui est catastrophique à long terme », relativise de son côté Caroline Brisedoux, secrétaire nationale en charge de la politique éducative à la Fédération Sgen-CFDT.
France 3
05 décembre
Priorité aux maths et au français, revalorisation du redoublement… La CFDT Bourgogne revient sur les mesures annoncées par le ministère de l’éducation nationale, ce 5 décembre. Certaines sont ambitieuses quand d’autres ne correspondent pas aux réalités locales, selon le syndicat enseignant, qui craint que le tout soit difficile à mettre en place avant la prochaine rentrée des classes.
France Info
05 décembre
Alors que Gabriel Attal a dévoilé mardi une série de mesures pour pallier la baisse de niveau des collégiens, la secrétaire nationale du syndicat enseignant SGEN-CFDT s’inquiète du manque de moyens sur franceinfo.
Parmi les annonces, il y a la décision du redoublement qui revient en dernier recours à l’équipe pédagogique, un brevet des collèges qui conditionne l’entrée au lycée ou encore des groupes de niveaux dans chaque classe dès la sixième en maths et en français. Des mesures insuffisantes selon Caroline Brisedoux, « ce sont des effets d’annonce qui ne vont absolument pas répondre aux enjeux de réduction des inégalités, de santé des élèves, et de condition de travail des enseignants ».
News tank Éducation et Recherche
05 décembre
Choc des savoirs : « Quelle vision de long terme pour le système scolaire ? » (C. Brisedoux, Sgen)
Quelle est la vision de long terme pour le système scolaire ? Quels moyens seront mis en place ? Où met-on les personnels ? », interroge Caroline Brisedoux, secrétaire nationale de la Fédération Sgen-CFDT en charge de la politique éducative, le 05/12/2023.
Elle réagit auprès de News Tank aux annonces de Gabriel Attal à la suite de la mission menée sur l’« exigence des savoirs », qui interviennent le jour de la publication de l’enquête Pisa 2022.
« Plus de discriminations pour les élèves »
Les résultats de l’enquête Pisa 2022 « montrent qu’il y a un ensemble de décisions à prendre », dit Caroline Brisedoux.
« Mais, avec ce que l’on nous propose au titre de l’exigence des savoirs, nous allons vers plus de discriminations pour les élèves, alors que l’on est un des pays qui a les résultats les plus mauvais en gestion des inégalités. »
Redoublement : « Une défiance des familles »
« Pisa analyse le bien-être des élèves et notamment le rapport à la famille : les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui impliquent les parents dans la co-éducation c’est-à-dire dans le parcours de l’élève. Cela passe par leur rôle de répétiteur à la maison, mais aussi par leur présence à l’intérieur de l’établissement, rassurante pour les enfants », décrit Caroline Brisedoux.
S’agissant du redoublement, donner le dernier mot à l’enseignant comme le prévoit Gabriel Attal, « ne va pas dans ce sens et peut instaurer une défiance. Le travail des enseignants est de construire avec la famille. Quand l’élève est en difficulté, un dialogue s’instaure avec la famille, il s’agit de la convaincre de maintenir l’élève (un terme que l’on préfère aujourd’hui à celui de redoublement) et souvent il n’y a pas grand-chose à faire ».
Europe 1
05 décembre
Education : effectifs, calendrier… Le plan choc de Gabriel Attal fait face à de nombreux obstacles
Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation nationale, a annoncé ce mardi une série de mesures pour relever le niveau des élèves alors que le classement Pisa, dévoilé mardi, a révélé une baisse « historique » du niveau en mathématiques. Un projet ambitieux dont la mise en application s’annonce semée d’embûches.
Le ministre de l’Éducation nationale a, entre autres, annoncé la création de groupes de niveau dès la rentrée 2024, en maths et en français, pour les élèves de 6e et de 5e.
Or ces groupes de niveau, dans lesquels les élèves se mélangent, uniquement pour les maths et le français, s’apparentent à un casse-tête. La mesure nécessite que tous les 6e aient cours de ces deux matières au même moment, et demande de la flexibilité puisque les élèves peuvent passer d’un groupe à l’autre en cours d’année en fonction du résultat. « Ça veut dire que les enseignants auront des effectifs qui bougent, ce qui n’est pas évident pour eux. Et puis cela peut aussi vouloir dire que certaines heures d’emploi du temps bougent, ce qui n’est pas simple non plus », explique Laurent Kaufmann, principal de collège et secrétaire fédéral du syndicat Sgen-CFDT.
Aef Info
05 décembre
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, affirme, sur X, que « c’est un euphémisme de dire que les annonces ne nous conviennent pas. L’agitation et la précipitation ne sont pas les réponses appropriées aux défis éducatifs. Les enquêtes internationales soulignent la non-réduction des inégalités sociales. Silence sur ce volet. Pourtant des recherches récentes démontrent l’intérêt de la mixité sociale et scolaire, comme celui du développement de pédagogies coopératives ». Elle regrette que Gabriel Attal ait choisi de « tout changer, encore et encore, en tournant le dos à tout un pan de la recherche en éducation, sans mesurer l’impact sur le travail des agents et sans aucun élément sur les engagements budgétaires liés aux annonces ».
France Info
07 décembre
Les groupes de niveau au collège favorisent-ils la réussite scolaire ?
[…] En théorie, ces deux conditions seront remplies, a assuré Gabriel Attal. Cette différenciation entre élèves ne se fera que pour les « savoirs fondamentaux ». Et « ils pourront changer de groupes s’ils progressent », a-t-il promis. Se pose cependant la question de la faisabilité. « Il faut des moyens, mais nous sommes dans un contexte de diminution des effectifs », alerte la secrétaire nationale du SGEN-CFDT Caroline Brisedoux. Si le ministre de l’Education nationale a promis au micro de franceinfo que des enseignants seraient recrutés en français et en mathématiques, sans donner de chiffres précis, le projet de loi budget 2024 de l’exécutif prévoit la suppression de 2 500 postes.
Europe 1
07 décembre
Collège : comment le brevet va reprendre sa place d’examen indispensable pour passer en seconde
Gabriel Attal a présenté cette semaine ces mesures pour stopper l’érosion du niveau des élèves en France. Redoublement, groupes de niveaux… Le ministre se veut plus exigeant. Preuve en est, il sera désormais impossible de passer en seconde si un élève n’a pas son brevet. Une mesure qui chamboule l’organisation des établissements.
[…] « Ça va poser de grosses difficultés techniques et obliger des services administratifs à travailler autrement. Ça risque de ne pas pouvoir se faire tel que le conçoit le ministre », assure Laurent Kaufmann, principal de collège et secrétaire fédéral du syndicat SGEN-CFDT. Et à partir de 2025, pour tous ceux qui ont raté le brevet – 12% des élèves de troisième aujourd’hui, direction la classe « prépa lycée », une année intermédiaire avant la seconde pour rattraper le retard.