Suppressions de postes administratifs à la rentrée 2018

C'était annoncé, 200 postes de personnels administratifs sont supprimés à la rentrée 2018. Retour sur la présentation de la répartition des suppressions entre les académies lors du comité technique ministériel du 20 décembre 2017.

Les communications ministérielles étaient jusqu’à présent très vagues au sujet de la suppression de 200 postes administratifs à la rentrée. Il était peu envisageable que l’administration centrale porte à elle seule les 200 suppressions, contrairement à ce que semblait indiquer le dossier de presse ministériel de fin septembre 2017.

Répartition des 200 suppressions de postes

Toutes les académies sauf La Guadeloupe, la Guyane et Mayotte perdent des postes administratifs.

Même les académies qui connaissent des créations de postes enseignants ou une augmentation des effectifs élèves perdent des postes. Nous avons notamment souligné la situation de l’Académie de Lille, qui perd 21 postes administratifs, alors que 312 postes de professeur.e.s des écoles y sont créés.

Ces suppressions d’emploi vont dégrader les conditions de travail des personnels que ce soit dans les établissements, les services déconcentrés ou l’administration centrale.

Les interventions du Sgen-CFDT lors du CTMEN

Pendant la mandature 2007-2012, de très nombreux postes administratifs avaient été supprimés. Les créations ont été tardives et peu nombreuses entre 2012 et 2017. Finalement, comme le précise le projet de loi de finance initial, le ministère de l’éducation nationale est l’un de ceux qui dispose déjà du plus petit nombre de gestionnaires par agents en gestion.

La situation va donc se dégrader de nouveau. Au détriment des conditions de travail des personnels administratifs. Le Sgen-CFDT a rappelé combien ces personnels contribuent à la qualité du service rendu aux usagers. Ce sont elles et eux qui assurent le suivi administratif des élèves. Ce sont elles et eux qui assurent la gestion des personnels : leur affectation, l’organisation des remplacements notamment. Si l’on ajoute que les outils informatiques de gestion des ressources humaines sont pour partie obsolète, on mesure l’état dégradé des conditions de travail.