Direction d’école : un statut, pourquoi pas ?

La question de la direction d’école sera à l’ordre du jour de l’Agenda social 2019. Le Sgen-CFDT défend l’idée d’un statut pour le directeur d’école et d’une autonomie dans le 1er degré.

Le statut du directeur d’école

Le directeur d’école est actuellement un Professeur des Ecoles.

Le Sgen-CFDT défend l’idée d’un responsable d’établissement qui exercerait ses missions dans le cadre d’un emploi fonctionnel dont le vivier principal se trouverait parmi les directeurs-directrices actuels.

Il ne quitterait donc  pas son corps d’origine – PE – et pourrait retrouver ses fonctions antérieures.

Le recrutement sur emploi fonctionnel se baserait donc sur les compétences nécessaires à la fonction. Il ne s’agirait pas d’un statut hiérarchique, mais fonctionnel, et qui reconnaîtrait les spécificités de son travail qui vont au delà de celles du Professeur des Ecoles.

Rappelons aussi que le directeur d’école n’a actuellement pas d’avancement de grade mais seulement une bonification indiciaire qui n’est pas à la hauteur des missions dévolues aux directeurs.

Qu’est-ce qu’un emploi fonctionnel ?

Les emplois fonctionnels de l’éducation nationale

Le statut de l’établissement du 1er degré

Seule structure accueillant des enfants sans véritable statut juridique, l’école a ainsi connu ces dernières années des mutations très importantes. Placées sous la responsabilité de l’IA-Dasen, les décisions se prennent en dehors de toutes proximités avec leur lieu d’application.

Nous voyons depuis plusieurs années fleurir des exigences diverses (enquêtes, inclusion scolaire, recrutement d’AVS, LSU, mise en oeuvre du PEdT, PPMS, Vigipirate…) qui dépassent largement ce qu’il nous est possible de faire.

La mise en place d’un établissement du premier degré doit s’accompagner d’une dotation en personnels suffisante pour accomplir les missions d’enseignement, d’encadrement et toutes les tâches qui incombent aujourd’hui aux directeur-trices d’écoles.

Cela passe aussi par une plus grande autonomie des équipes, une instance démocratique (un conseil des maîtres élargi) doit pouvoir piloter l’établissement. Concrètement, cette autonomie pourrait permettre une gestion autonome des 108 heures selon le projet d’établissement et le contexte du territoire. Elle pourrait permettre aussi une gestion comptable autonome avec de vrais choix d’équipe.

Nous ne défendons pas l’idée du supérieur hiérarchique ni même l’idée d’un EPLE dépendant du collège de secteur. Mais d’autres voies sont possibles, soyons créatifs…

Pour aller plus loin :

Direction d’école et établissement du premier degré : état de la réflexion du Sgen‑CFDT