Colloque « Bac -3, Bac +3 », extraits d’intervention

Notes sur l’intervention d’Armelle Nouis, proviseure du lycée Hélène BOUCHER, au colloque Sgen-CFDT « Bac -3, Bac + 3 » du 25 janvier 2018.

Lors du colloque « Bac moins 3, bac plus 3 » organisé le 25 janvier 2018 par le Sgen-CFDT dans les locaux de la CFDT à Belleville, Armelle Nouis, proviseure du lycée Hélène BOUCHER a été invitée à prendre la parole sur la réforme du baccalauréat, dans la mesure où elle avait participé très activement à la rédaction du rapport du Think tank Terra Nova en 2016 intitulé « Comment sauver le Bac ? ».

photo Armelle Nouis

Le rapport Terra Nova « Comment sauver le Bac ? » formule plusieurs propositions, dont l’objectif est de donner une plus grande lisibilité au diplôme afin qu’il permette de définir le bachelier en terme de compétences et connaissances acquises. Le projet est pensé dans l’optique de mieux préparer le lycéen à la poursuite d’études. Enfin il a également le souci d’alléger l’organisation de l’examen. Il n’y a par contre aucunement l’idée de réduire le taux de réussite.

Nous proposons donc tout d’abord une réduction du nombre d’épreuves à 4, moins que les propositions du rapport Mathiot, ainsi qu’une organisation des années de première et terminale en semestres avec des épreuves de français en première et deux épreuves au premier semestre de terminale. Le deuxième semestre est conclu par un oral qui s’appuie sur un travail interdisciplinaire, ressemblant à l’épreuve des TPE. L’oral permet de mettre aussi en avant des compétences de travail en groupe, de production et de présentation orale qui sont à valoriser et qui préparent l’entrée dans le supérieur.

Changer le bac nécessite, en amont, de changer le lycée.

Les enseignements deviennent « semestrialisés » et modulaires. L’élève peut construire son parcours en fonction de ses intérêts et de ses aptitudes. Un tronc commun minimum reste incontournable. Les unités d’enseignements sont validées chaque semestre par le contrôle continu, sauf pour deux disciplines au choix de l’élève, qui font, elles, l’objet d’une épreuve terminale.

Le modulaire supprime le groupe classe et le professeur principal devient un coach, un tuteur, un accompagnateur de 7 élèves pour les aider à définir leur projet.

Il faut aujourd’hui une réflexion solide sur le contrôle continu. On a du mal à accepter que le prof note et que cette note soit un élément significatif mais il faut aussi alléger l’organisation. Les épreuves terminales doivent constituer une part importante de la note. Le contrôle continu permet de sortir du « bachotage ».

Or, nous voulons construire et former des gens qui réfléchissent.

Le rapport Mathiot présente des propositions qui sur plusieurs points rejoignent celles émises par l’étude de Terra Nova.